En plein cœur des Cantons-de-l'Est, à proximité du parc national du Mont-Orford au Québec, la Maison Orford se distingue par une architecture qui allie tradition et modernité, tout en respectant son environnement naturel exceptionnel. Cette résidence secondaire, conçue par Thellend Fortin Architectes, incarne le désir de ses propriétaires de créer un lieu unique où famille et amis peuvent se réunir, en harmonie avec la nature environnante.

Le terrain sur lequel s'élève la maison appartenait aux propriétaires depuis plus de cinq ans. Attachés à ce coin de paradis, ils ont décidé de reconstruire une nouvelle résidence à la place d'une ancienne bâtisse qui ne répondait plus à leurs besoins. Le site, avec sa nature luxuriante, ses vues imprenables sur la montagne, et ses nombreuses activités culturelles et physiques à proximité, était trop précieux pour être abandonné.

La conception de la Maison Orford a nécessité de nombreuses esquisses et réflexions pour répondre aux attentes des propriétaires : une demeure chaleureuse et chic, tout en étant fonctionnelle et en dialogue constant avec la nature. Les architectes ont relevé plusieurs défis, notamment la nécessité de concilier une esthétique architecturale traditionnelle avec des lignes contemporaines, de créer un lien entre le terrain surélevé et la route en contrebas, et de préserver l'intimité de la famille vis-à-vis des voisins tout en maximisant les vues sur le paysage.

L’ouvrage reprend des éléments du vocabulaire architectural vernaculaire, comme le toit à double versant, le bardage en bois et le revêtement métallique rappelant le zinc. Ces éléments, associés à une géométrie simple et épurée, créent un jeu de pleins et de vides, de projections et de retraits, qui donnent à la maison un caractère à la fois accueillant et ouvert sur l'extérieur.

Les architectes ont soigneusement travaillé la verticalité du bâtiment, soulignée par les lattes de bois et les ouvertures en façade, équilibrée par des éléments horizontaux tels que les marquises et la galerie périphérique. Le garde-corps, avec son barreaudage serré, guide le regard vers le lointain.

La topographie du site a été habilement exploitée pour créer une promenade sinueuse qui mène de la voie publique à la maison, en passant par un pavillon de jardin comprenant un salon d'été et une piscine extérieure.

À l'intérieur, les espaces se déploient sur trois niveaux distincts, chacun évoquant une partie de la forêt environnante. Le rez-de-jardin, ancré dans le sol, offre un espace confiné et intime, tandis que le rez-de-chaussée, plus libre et ouvert, invite à la déambulation. Le dernier étage, niché dans la canopée, abrite les chambres, chacune avec une vue unique, comme des nids cachés dans les feuillages.

L'architecture intérieure se distingue par un contraste entre des matériaux bruts à l'extérieur et des surfaces réfléchissantes à l'intérieur. Les panneaux de métal, le bardage en bois et la dalle de béton à l'extérieur présentent une finition mate et texturée, tandis que le béton ciré, les menuiseries vernies, le marbre poli et les parois vitrées à l'intérieur maximisent la lumière naturelle, créant une atmosphère lumineuse et apaisante.

Les finitions et les matériaux ont été soigneusement choisis pour renforcer cette transition subtile entre l'intérieur et l'extérieur, tout en assurant la cohérence esthétique de l'ensemble. Les meubles intégrés et les éléments techniques, dissimulés dans les murs et les plafonds, contribuent à la simplicité et à l'élégance de l'espace.

 

Visuels © : Charles Lanteigne



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