Le Spa Thermal O’Balia : une renaissance imaginée par Amelia Tavella

En réinterprétant l’héritage antique de Balaruc-les-Bains, l’architecte méditerranéenne Amelia Tavella donne une nouvelle vie au Spa Thermal O’Balia, unique établissement de ce genre sur les rives de la Méditerranée. Situé au bord de l’étang de Thau, le projet se veut un dialogue entre le passé romain de la région et les exigences contemporaines du bien-être, offrant une expérience où la mémoire et la modernité se rejoignent.

Balaruc-les-Bains, riche de vestiges romains tels que mosaïques, bustes et thermes enfouis, voit son patrimoine réinterprété avec sensibilité par Amelia Tavella. Le Spa Thermal O’Balia s’étend sur une superficie de 3 100 m², complétée par un parc paysager de 4 000 m². Ce dernier, conçu comme un jardin botanique méditerranéen, accueille le Parc des Sources Chaudes, véritable sanctuaire de détente. Dans ce cadre enchanteur, les matériaux choisis et les formes architecturales rappellent les traces antiques.

L’architecte privilégie une approche qui ne détruit pas, mais révèle. Inspirée par l’archéologie, elle redonne vie aux lignes et aux textures anciennes tout en intégrant des éléments modernes. L’édifice, composé d’une aile en bois conservée pour honorer le passé récent, est enrichi par une « greffe minérale » qui s’étire vers le rivage, rappelant la topographie environnante.

Parmi les espaces phares, on trouve un bassin thermal de 300 m², le Bain de la Déesse, et le Village Sauna, incluant hammams et saunas. Ces installations, pensées pour la détente et le soin, s’intègrent parfaitement dans un décor où l’eau, élément central, est exaltée à la fois comme matériau et symbole.

Amelia Tavella, forte de son approche poétique et respectueuse, inscrit ce projet dans la continuité de son œuvre, marquée par une connexion profonde à ses origines méditerranéennes. Ses créations, récompensées par de multiples distinctions internationales, célèbrent la mémoire des lieux en les projetant dans l’avenir.

Dans le Spa Thermal O’Balia, cette philosophie se traduit par une architecture « miroir », où les nouvelles pierres s’inspirent des premières. Les lignes verticales et effacées sont redressées, saluant les dieux et déesses d’antan et célèbrent l’eau guérisseuse comme élément central et sacré.

Visuels © : ailleurs.studio