Dans le quartier d'Aligre, dans le XIIème arrondissement de Paris, l'atelier d'architecture Filippini a transformé ces deux bâtiments existants pour créer la "Maison des Ensembles", un équipement à vocation culturelle, sportive et associative. L’établissement abrite une

salle de danse, deux salles de musique avec régie, des salles polyvalentes, une salle d’arts plastiques ainsi que des bureaux.

























Sur ce projet, l'Atelier Filippini précise:

"Le schéma en plan est simple, deux ailes reliées par un volume charnière.

Le bâtiment protégé, ayant pignon sur rue, constitue un repère urbain. Pour lui, nous avons adopté une démarche de conservation et de restauration, tout en prenant en compte les adaptations nécessaires à l'intégration des éléments du programme et des réseaux techniques.

Le bâtiment au fond de la cour a bénéficié d'un traitement plus moderne. Sa position en retrait par rapport à la rue nous a inspiré une "mise en scène" de sa façade en tant qu’élément communicatif et d’échange avec la ville.

« La cohabitation de deux bâtiments si différents nous semble intéressante du point de vue symbolique pour la Maison des Ensembles ».

Tous les niveaux disposent d'un hall d’étage, en charnière entre les deux bâtiments et en face de l’ascenseur et de l’escalier principal. Cet espace tampon permet de desservir les sanitaires ainsi que les couloirs de distribution.

Au niveau du Rez-de-chaussée, le hall s’étend à l’extérieur sur les deux perrons, côté cour est complété par un large escalier semi-circulaire pouvant permettre une utilisation conviviale de la cour en liaison étroite avec le café associatif.

La façade au fond de la cour est doublée par un mur en verre qui intègre de simples volumes rectangulaires.

Le grand rectangle en verre sérigraphié recouvre tous les étages à l’exception du RdC et il est positionné en port à faux par rapport à la façade existante afin de créer des circulations àxa chaque étage - ce choix permet de dégager les surfaces des salles autrement trop étroites.

Cette transparence ouvre le bâtiment vers l’extérieur, confortant l’intention d’ouverture et d’échange avec le quartier.

A chaque niveau, des «bow windows» en verre avec un film haute technologie servant d’écran de projection, interrompent la «monotonie» de la façade vitrée et contribuent à donner un aspect plus convivial à cette grande façade.

A l’intérieur, chaque volume correspond à un espace détente, ou de petites réunions ou d’autres utilisations.

Ces parois/écrans sont utilisés comme outil de communication ; porteurs d’images projetées depuis l’intérieur, ils sont un moyen d’affichage vers l’extérieur des activités de la Maison.

Ils participent au projet de mise en lumière, de manière « scénographique »

Pareillement, un projet d’éclairage spécifique est prévu dans le volume des coursives, avec la possibilité de mise en lumière colorée et dynamique, programmable à l’ordinateur.

Les matériaux utilisés sont à la fois simples avec un effet recherché. Les sols en béton ciré, parquet bambou, des panneaux bois rainurés pour la correction acoustique de certaines salles, des faux plafonds démontables pour la partie intéressée par le passage des gaines.

L’escalier principal a été entièrement habillé d’une résille métallique afin de répondre à la demande d’un garde corps de 130 cm de hauteur ;

Coté Terrain d’Education Physique, une façade végétale sur câbles inox habille le pignon aveugle des logements contigus."

Photographies : Jérôme Epaillard

Pour en savoir plus, visitez le site de l'Atelier Filippini.


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