A Villejuif, au sud de Paris, ce projet de maisons individuelles groupées se niche dans le fond d'un impasse. Conçues par l'agence d'architecture Bigoni et Mortemard, ces 7 maisons juxtaposées se répartissent en deux barres parallèles situées de part et d'autre d'une venelle et composées respectivement de 3 et 4 maisons. Revêtue d'un enduit blanc taloché, cette construction d'inspiration

méditerranéenne à forte densité préserve néanmoins le caractère individuel de chaque habitat.





















Sur ce projet, Stéphane Bigoni et Antoine Mortemard précisent:

"En retrait d’une route à cinq voies très fréquentée, l’opération prend place au fond d’une impasse dont le paysage, composé de petits immeubles, maisons et ateliers, évoque d’avantage le calme d’un village que l’agitation de la proche banlieue.

Il a s'agit de gérer des enjeux contradictoires entre, d’une part, le caractère individuel de l’habitat répondant au site et, d’autre part, la forte densité souhaitée allant dans le sens d’une exigence écologique de l’économie du territoire. Passionné d’architecture, le maître d’ouvrage a largement soutenu la maîtrise d’œuvre dans ces choix, même si l’équilibre financier d’une opération en accession militait plutôt pour un immeuble collectif.

Le plan de masse est d’une apparente simplicité : deux barres parallèles d’épaisseur distincte de part et d’autre d’une venelle-jardin de 6m de large. Tel un fragment de médina, la plasticité des enveloppes ne laisse guère deviner le découpage effectif du bâti. Afin de préserver l’intimité de chaque logement, les maisons sont juxtaposées, sans superposition ni emboîtement. Réglée par un plan en croix, la barre principale de 12m d’épaisseur consiste en quatre maisons mitoyennes. Plus sobre, et de neuf mètres d’épaisseur seulement, le second bâtiment comprend trois maisons en bande, entre cour et jardin privatif. L’organisation des volumes, les évidements et les échancrures engendrent de longues vues diagonales entre riverains ; elles se substituent aux rapports frontaux qu’on pouvait craindre en pareil cas.

Les maisons développent verticalement leur programme (4 et 5 pièces), proposant pour les quatre premières des chambres en rez-de-chaussée, surélevées sur l’impasse, ouvertes sur des terrasses dans la venelle. Les séjours en double hauteur prennent alors place au premier étage, en relation directe avec une série de terrasses qui aboutissent sur un toit habité - des plans de travail avec évier y sont aménagés -  largement ouvert sur le paysage environnant.

Dissimulé sous les constructions, un sous-sol accueille le stationnement automobile et les caves laissant une surface de pleine terre propice à l’aménagement de petits jardins pour  trois des maisons.

Si les façades semblent peu percées dans l’ensemble, c’est que la lumière arrive principalement par le haut. Invisibles d’en bas ou d’en face, des boîtes à lumière monumentales irradient de lumière zénithale la double hauteur des séjours d’étage, sans rien retirer de leur intimité souhaitée. Le contraste entre les dehors et les dedans est saisissant. De même que dans les médinas, l’austérité des extérieurs ne laisse guère suspecter la générosité de l’éclairement naturel des maisons ni l’habitabilité des toitures.

L'utilisation de matériaux simples et économique a permis de développer des espaces intérieurs généreux pour un budget modeste.

La plasticité artisanale de l’enduit taloché fin extra blanc renforce l’atmosphère méditerranéenne de l’ensemble."

Photographies: Bigoni et Mortemard

Découvrez également le Centre de Congrès de Rouen et l'Agence bancaire du Crédit Maritime par Bigoni-Mortemard.

Pour en savoir plus, visitez le site de Bigoni-Mortemard.



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