L'immeuble en bois le plus haut du monde peut être à Paris ?

Michael Green, spécialiste des tours en bois propose d'assembler des panneaux en lamellé-collé en association avec l'agence parisienne DVVD et le promoteur montreuillois REI, afin de réaliser un gratte-ciel en bois de 35 étages à Paris.

L'architecte canadien Michael Green prédit la venue des gratte-ciel en bois depuis plusieurs années. Mais selon lui, pour que des tours en bois se développent dans le monde, il faut un « effet Tour Eiffel ». Tout comme la construction à Paris d'un édifice de plus de 300 m en acier a libéré, de l'autre côté de l'Atlantique, les maîtres d'ouvrage et fait émerger la construction de gratte-ciel en acier; une tour en bois de plus de 30 étages dans la capitale décloisonnerait les obstacles qui cantonnent le bois aux petites constructions.
Pour l'instant, Michael Green a réalisé des bâtiments qui ne dépassent pas 10 étages. Selon lui, les panneaux en lamellé-collé alliés au bois constituent un matériau aussi adapté à la construction de tours que l'acier et le béton. Pour Michael Green, cette technique permettrait de répondre à l'explosion de demande de logements neufs dans le monde et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Associé au bureau d'études Equilibrium, Michael Green a mis au point un procédé constructif utilisant des panneaux de 20 mètres de long et 2,5 m de large, permettant d'élever le bâtiment par tranche de 6 étages. Lundi 1er juin, l'architecte a proposé à la Ville de Paris la tour baptisée Baobab, dans le cadre de l'appel à projets « Réinventer Paris ». L'immeuble proposé occuperait un terrain suspendu au-dessus du périphérique, dans le 17earrondissement, entre la porte Maillot et la porte des Ternes.
Associé à l'agence d'architecture fondée par le polytechnicien Daniel Vaniche, connu pour ses passerelles piétonnes en bois, et au promoteur immobilier montreuillois REI dont tous les projets sont à ossature bois, l'architecte défend son gratte-ciel en bois franco-canadien.
L'hiver prochain, un jury international se réunira pour décider ou non d'ériger la tour Baobab.