Peter Haimerl : Konzerthaus Blaibach

A Blaibach, village de Bavière, un étrange monolithe semble sortir de la terre en direction du ciel. Un escalier mène le visiteur vers une salle de concert souterraine, la Konzerthaus Blaibach, imaginé par Peter Haimerl.

La Konzerthaus Blaibach est le fruit d’une philosophie visionnaire et le témoignage de la puissance de l'architecture et de la culture pour revitaliser une ville entière. A Blaibach, cette étonnante structure située au centre d’une toute nouvelle place attire aujourd’hui des références de la musique classiques, venues du monde entier pour jouer dans la salle des profondeurs bavaroises.

"The concert hall represents the heart of the urban development to revitalise the new centre of Blaibach", Peter Haimerl.

La Concerhaus Blaibach est entièrement et exclusivement conçue pour accueillir des représentations classiques. Matériaux bruts, minimalisme et lignes droites sont au service de l’acoustique et de la scénographie.

Le bâtiment principal forme un volume rectangulaire simple, incliné et partiellement immergé. Il s’habille d’une peau de granit, hommage à la  sculpture sur pierre, technique traditionnelle de la région bavaroise.

Le bâtiment s'ouvre aux visiteurs depuis la surface par une volée de marches en béton. Elles le guident sous le volume incliné, vers le hall d’accueil qui abrite un bar, les espaces administratifs, coulisses, vestiaires et commodités. Ces dépendances se répartissent autour du monolithe incliné par un long couloir vêtu de bois, un revêtement lisse et chaleureux avec lequel contraste la rudesse de la pierre extérieure.

“Visitors can lose themselves in the hall’s metaphorical catacombs, leaving behind their sense of orientation in relation to the outside world”, Thomas E. Bauer, Directeur de la culture au Festspiele Bayerischer Wald

L’auditorium en lui-même occupe le volume principal, dont l’inclinaison se prête la disposition de gradins et d’une scène en son extrémité la plus basse.

La salle est revêtue d’une série de couches de béton non traité, aux inclinaisons diverses et aux angles émergeant, calculés selon des directives acoustiques précises. Ces surfaces vives et texturées participent à l’absorption des moyennes fréquences tandis que des absorbeurs de basses se trouvent sous les marches et dans des fentes incisées entre les couches de béton brut qui composent les murs d’où s’échappent des éclats de lumière artificielle

Les gradins suivent l’inclinaison principale du bâtiment. Des rangées de sièges en métal s’accordent à cet espace de béton gris sans en contrarier les perspectives. Ils reposent sur une série de plates-formes métalliques minces qui font saillie hors en pente. Les sièges semblent transparents et flottant  au-dessus des fentes de lumière.

 Photographies : NAARO

Pour en savoir plus, consultez le site de Peter Haimerl.