Oeco architectes : Espace culturel Guy Môquet Il y a quelques mois, à l'entrée de Cabestany (66), dans une zone urbaine terne mêlant résidences, commerces et équipements publics, est apparu un drôle d'édifice géométrique en béton. Imaginé par le studio toulousain Oeco architectes, l'espace culturel Guy Môquet offre un lieu d'expression aux jeunes des environs, tout en s'imposant comme un nouvel emblème du quartier.Située à l'entrée de la ville, à proximité de commerces, de la mairie de Cabestany et de l'espace culturel Jean-Ferrat, cette parcelle triangulaire occupe une position de proue urbaine ; pourtant l'endroit est resté plusieurs années durant un délaissé urbain, une friche seulement composée d'un parking au sud et d'un bassin d'orage au nord.Redonner vie à ce lieu sans âme et permettre une transition bâtie et paysagère entre les différentes typologies d'édifices environnants, telle était la mission confiée à l'agence d'architecture toulousaine. Pour cela, les maîtres d'œuvre détruisent une partie des places de stationnement afin de créer un parvis planté et proposent une construction compacte, aussi biscornue que sa parcelle, inscrite dans la légère déclivité du terrain et en surplomb du réservoir communal. Le bâtiment en R+3 héberge plusieurs programmes pouvant fonctionner autant ensemble que séparément : un espace Jeunes dans les deux premiers niveaux, une salle de dance au R+1 et dans les niveaux supérieurs une auberge municipale de 38 couchages bénéficiant d'une large terrasse. Toutes ces zones disposent de leur propre accès extérieur indépendant, protégé par une claire-voie métallique, qui donne un aspect aérien à l'ensemble. Un point fort pour l'établissement alors capable d'accueillir indépendamment plusieurs activités et événements.Afin de bâtir rapidement et facilement cet édifice à la forme atypique et monolithique, la solution des prémurs en béton – avec coffrage et isolation intégrés, donc –, s'est imposée d'elle-même. Matricé verticalement sur les surfaces extérieures ou moulé en lames brise-soleil camouflant les circulations, le projet constitue ainsi un ensemble homogène et aérien posé au bord du bassin d'orage retravaillé pour l'occasion. Avec cette intervention paysagère sur les abords, à l'ancienne friche succède un aménagement mêlant minéral et végétal en plein coeur de la ville.Un parti pris architectural et urbain osé mais réussi, qui participe à la vie de cette petite commune du sud-ouest.Pour en savoir plus, visitez le site d'Oeco architectesPhotographies : Kévin Dolmaire Précédent Suivant