À l'occasion de sa dixième édition, la Biennale de Saint-Étienne a choisi de se pencher sur le thème des mutations du travail. Réunies sous la bannière « Working Promesse », les expositions et installations présentées en IN et en OFF de l'événement proposent une lecture transversale – tantôt prospective, artistique ou réaliste – de ce sujet.

Au milieu des projets imaginés par des designers, artistes, étudiants, sociologues, historiens, etc., se trouve l'installation ovniesque des artistes Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon, Institut de néotonie pour la fin du travail, qui tente d'imaginer la vision de l'activité tertiaire que pourraient avoir des extraterrestres qui débarqueraient sur Terre. Cela donne Institut de néotonie pour la fin du travail, la reproduction miniature d'un callcenter de 20 places abandonné et envahi par les plantes. Cette extrapolation de l'avilissement salarial est renforcée par la présence d'écrans d'ordinateur où tournent en boucle des vidéos amateurs qui le dénoncent.
Pour lutter contre ce phénomène contemporain, l'Institut de néotonie pour la fin du travail propose donc un allongement de la période infantile de l'homme, appelé « néotonie », voire une courbe de croissance modifiée : une fois la frontière de l'âge adulte passée, l'individu retournerait à l'adolescence.


La néotonie comme point fondateur d'une nouvelle société à changements permanents ? À moins qu'il ne s'agisse de reculer pour mieux sauter ? Dans tous les cas, le dispositif questionne et résonne comme un avertissement pour le public.

©Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon

Pour en savoir plus, visitez le site de la Biennale internatioanle de design de Saint-Étienne et de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon



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