Quel parfum porterait la Vénus de Milo ? Et la Grande Odalisque ? Une question que se sont posée les équipes de l'Officine Universelle Buly qui s'associent avec le Louvre jusqu'au 6 janvier 2020 pour une collaboration d'exception. Huit nez en charge de sélectionner huit chefs d'œuvre du musée afin de créer les fragrances qui correspondraient à ces modèles. Des senteurs uniques renfermées dans des flacons délicats au design emprunté à l'Art Déco.

Jusqu'à la fin de l'année, le Louvre accueille une boutique éphémère qui semble tout droit sortir d'un autre temps. Installé dans l'allée du Grand Louvre, le pop store de 35 mètres carrés ne propose ni catalogue d'exposition, ni magnet souvenir mais des parfums inspirées des œuvres emblématiques du musée parisien. Sous des airs de cabinets de curiosité, l'échoppe rassemble les senteurs imaginées par huit nez ainsi déclinées en flacons de parfums bien entendu, mais également en bougies, alabastres, savon et cartes postales, le tout entièrement fragrant.

Les créateurs de senteur ont eu carte blanche dans le choix des œuvres qu'ils comptaient réinterpréter parmi les 38 000 tableaux, sculptures et artefacts rassemblés au Louvre. Ainsi, alors que la parfumeuse Dorothée Piot jette son dévolu sur la Conversation dans un Parc de Thomas Gainsborough, Daniela Andrier associe citronnelle, fleurs d'oranger, patchouli et encens pour rendre hommage à la Baigneuse d'Ingres. Côté sculpture, la Vénus de Milo obtient les grâces de Jean-Christophe Hérault qui interprète la sensualité de l'œuvre à coup de mandarine, d'ambre et de jasmin tandis qu'Aliénor Massenet mélange harmonieusement tubéreuse, magnolia, jasmin et myrrhe pour célébrer l'envol de la Victoire de Samothrace. Domitille Michalon-Bertier s'intéresse au chef d'œuvre d'Ingres, la Grande Odalisque.

« La Grande Odalisque représente la féminité, la beauté. J'ai travaillé sur un parfum évoquant la peau talquée, avec un mélange d'épices comme la cardamome, l'encens qui fait aussi référence au brûle-parfum que l'on aperçoit à ses pieds » Domitille Michalon-Bertier, nez

La Nymphe au Scorpion et Saint-Joseph charpentier de Georges de la Tour sont respectivement réinterprétés par Sidonie Lancesseur et Annick Ménardo quand l'intimité du Verrou de Fragonard est retraduite par Delphine Lebeau. Des peintures iconiques qui sont désormais dotées de senteurs uniques, le tout rassemblé dans un boudoir élégant d'inspiration années 1920.

De quoi éveiller tous nos sens.

Pour en savoir plus, visitez le site de L'Officine Universelle Buly

Photographies : DR



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