Maison d’édition parisienne avant-gardiste, ColAAb lance un projet novateur en réunissant des artistes contemporain.e.s pour créer une capsule unique d’œuvres-mobilier (luminaire, rideaux, table d’appoint, assise, miroir …). C’est dans ce cadre que les rideaux Before the Storm ont été imaginés. Le tissage aux dimensions variables (sur mesure) est disponible en édition limitée de 8 pièces + 4 E.P. de pièces numérotées et signées.

Before the Storm est une œuvre puissante proposée par Mounir Fatmi explorant deux thèmes centraux dans son travail : le langage et l’économie, forces dirigeantes de notre monde. Ici, le langage graphique inspiré de la calligraphie arabe et du monde boursier, supposent l’existence d’un lien entre calligraphie et données chiffrées des activités économiques. La froideur des graphiques n’est pas à l’image de leur conséquence sur le vivant : les fluctuations des marchés financiers, sous forme de courbes esthétisantes, les fractales (description géométrique des changements de marchés financiers) ont un impact majeur sur nos vies.

L’artiste nous parle de variables mathématiques comme modélisation de nos affects (l’amour), aujourd’hui dirigés par les algorithmes. La colorimétrie primaire utilisée pour les fractales est celle des premiers ordinateurs (rouge, vert, bleu), dont l’obsolescence programmée fait miroir à notre propre existence. Le support du rideau choisi par l’artiste, qui peut aussi être disposé en tapisserie murale, renvoie à un thème essentiel de l’histoire de l’art : la fenêtre, c’est-à-dire la lumière, l’ouverture sur l’altérité et le savoir.

C’est à travers la connaissance de l’autre que nous pouvons rencontrer le monde.

Intéressé par l’idée de médias morts et par l’effondrement de la civilisation industrielle, Mounir Fatmi développe une pratique engagée, outil critique sur les formes sociales du pouvoir. L’artiste interroge ainsi les limites de la mémoire, du langage et de la communication, mettant en miroir ces matériaux en cours d’obsolescence et notre avenir incertain. Son travail remet en question le transfert de connaissances, le pouvoir suggestif des images et critique les mécanismes illusoires qui nous lient à la technologie, aux idéologies (politiques, religieuses, dogmatiques).

Les installations de Mounir Fatmi ont été sélectionnées dans plusieurs biennales, dont la 52e et la 57e Biennale de Venise, la 8e Biennale de Sharjah, la 5e et la 7e biennale de Dakar, la 2e Biennale de Séville, la 5e Biennale de Gwangju, la 5e triennale d’Auckland, la 10e et 11e biennale de Bamako, la 7e Biennale d’architecture de Shenzhen ou encore la triennale de Setouchi.

 

Visuels © :  Andréa Valienne

 



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