Cette semaine, la Galerie d'Architecture (4ème arrondissement) met à l'honneur les créations de l'architecte français Stéphane Fernandez dans une exposition monographique inédite. Découverte d'un univers aussi conceptuel que poétique.

Installé dans un ancien four à pain devenu laboratoire confidentiel aux Pinchinats (13), hameau de la campagne aixoise, l'Atelier Stéphane Fernandez ne cesse de développer un langage architectural singulier. La lumière, la matérialité, la minéralité, le paysage, la temporalité sont les enjeux majeurs de l'architecture solaire et silencieuse imaginée par l'agence.

Du 27 août jusqu'au 23 septembre, l'exposition « Imperfection, Pour une architecture silencieuse », présente des maquettes et des photographies des projets principaux de l'Atelier. L'École Communale Jacquelin de Romilly (2018) à Cannes (06), le Centre Culturel « Cour et Jardin » (2014) au Vertou (44), le Centre d'Hébergement de l'Université Pierre et Marie Curie (2013) à Banyuls (66), la Médiathèque Albert Camus (2008) à Carnoux-en-Provence (13), pour n'en citer que quelques-uns.

Ces créations donnent ainsi à voir l'originalité de l'architecture aux multiples facettes défendue par Stéphane Fernandez. « Ce qui compte, c'est une perception apaisée de l'architecture. Il s'agit de comprendre comment elle peut agir avec notre corps », confie l'architecte. Les édifices s'inscrivent alors dans une conception réaliste du temps tout en respectant le site dans lequel ils s'insèrent. « La notion de la temporalité est extrêmement importante. Il s'agit de créer des situations, de revenir à la question de la sensibilité de l'architecture, la relation que l'on a en tant qu'être humain avec elle », ajoute-t-il.

Parmi toutes les maquettes, celle en béton du Centre Culturel fait figure d'exemple. Ouvert sur l'extérieur, le bâtiment devient le prisme de lecture du paysage environnant. La toiture géométrique vient en effet répondre aux toits disparates de la région. À l'intérieur, chaque volume est dédié à une activité : danse, musique, théâtre et plateau pédagogique. Un édifice à la fois audacieux et vivant réalisé avec brio.

Parti pris original, la présentation de maquettes invite le visiteur à revenir à l'essence même de l'architecture. « La réalisation d'une maquette se fait par la manipulation de la matière, un travail de l'intelligence de la main que je remets en première place. Avec la maquette, on ne peut pas mentir », explique d'ailleurs le créateur.

En parallèle de l'accrochage, Park Books édite la première monographie à son sujet, Imperfection, Atelier Stéphane Fernandez.

Avec un vernissage prévu pour le 5 septembre, voilà une belle manière d'inaugurer la Paris Design Week !

Photographies : Atelier Stéphane Fernandez

Pour en savoir plus, visitez le site de l'Atelier Stéphane Fernandez

Léa Pagnier



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