La Mission ou comment magnifier l’architecture insulaire par Pauline d'Hoop L'Île d'Yeu s'apprête à accueillir une nouvelle étoile dans son firmament touristique avec l'ouverture de l'hôtel La Mission. Cette initiative marque la première incursion des Hôteliers Impertinents en dehors de Paris, le groupe réputé pour ses adresses emblématiques telles que COQ Hôtel, Monte-Cristo, et La Belle Ville. Michel Delloye et Jacques-Olivier Larant, fondateurs du groupe, ont orchestré la renaissance de ce site historique du XIXème siècle, autrefois canton de garnison sous Napoléon III, puis école et salle paroissiale.La Mission se dresse fièrement dans le bourg de Saint-Sauveur, point culminant de l'île, en une majestueuse réhabilitation orchestrée par l'architecte Émilie Roy. Ce projet monumental a su conserver l'essence de l'architecture insulaire avec ses façades blanches, ses toits de tuiles et ses volets colorés. Les 22 chambres ont été aménagées dans les anciennes salles de l'école et de la paroisse, offrant une atmosphère lumineuse et authentique.Pauline d'Hoop, décoratrice de renom, a insufflé une nouvelle vie à ces murs chargés d'histoire. Chaque chambre, unique en son genre, marie habilement les époques et les styles. Les murs blancs et les plafonds poudrés évoquent les volets colorés de l'île, tandis que des touches vives de bleu et de rose habillent les têtes de lits et les alcôves. Les rideaux à rayures bicolores et les motifs végétaux apportent une note de fantaisie, renforcée par des coussins exubérants et des détails minutieux comme les abat-jours à franges de l'artisan INKRÉE. De leurs côtés, les matériaux naturels, tels que le bois, la jute, le coton et le rotin, créent une ambiance chaleureuse et apaisante, en dialogue constant avec le paysage environnant.Le cœur battant de La Mission est le Bar 1802 aux airs de pub anglais, avec sa cheminée et ses multiples assises colorées. Le mobilier vintage, le bar en étain chiné, et la collection de photographies historiques racontent le passé de l'île dans une atmosphère feutrée et moderne. Le restaurant, dirigé par le chef Thomas Gibert, propose une cuisine locale raffinée dans un cadre évocateur. La salle, avec son plafond cathédrale et ses motifs ikat, est décorée de méduses en papier japonais et d'objets chinés qui rappellent l'histoire maritime de l'île. Des tables rondes et des banquettes conviviales favorisent les grandes tablées, tandis que des alcôves plus intimes sont idéales pour des dîners en tête-à-tête. Visuels © : Adrien Ozouf Précédent Suivant