Le restaurant Setsugekka de Changchun (Chine), conçu par le designer Sun Tianwen, célèbre les valeurs japonaises à travers son design minimaliste. Un vaste espace épuré à la fois pittoresque et tout en retenue.

Dans la ville de Changchun, au Nord-Est de la Chine, se dresse un volume cubique blanc aveugle de 1 300 mètres carrés de surface de plancher, simplement souligné par un discret éclairage diffus. Sur quatre niveaux (au sous-sol, premier et deuxième étage), il dessert des salles de restauration épurées dont certaines sont cloisonnées par du vitrage ou des lés de papier japonais, ainsi qu'un salon de thé au rez-de-chausée.
Si la volumétrie du lieu est dépouillée de toute ornementation, sa matérialité est quant à elle pour le moins colorée, voire un brin futuriste. Dans ce lieu avant tout destiné à vivre une expérience culinaire, aucun détail ne peut ainsi venir déranger le visiteur : volumes spacieux et épurés partiellement cloisonnés de verre, revêtements lisses et unis, mobilier en bois clair en décaissé ; le tout dans un aménagement inspiré du mouvement zen.

« Nous pouvons rejeter toute forme de théorie ou d'opinion, en revanche nous ne pouvons nier la potentielle influence de l'architecture et de l'environnement intérieur dans lequel nous vivons. » Sun Tianwen, architecte

Au sous-sol, place  à une ambiance... étoilée ! L'intérieur de cette unique pièce aux teintes jaunes contraste avec les couleurs électriques du patio éclairé artificiellement, dont il est séparé par des parois en verre toute hauteur aux motifs de pétales de cerisier. Ici, chacune des dix tables est agencée autour d'une estrade sur laquelle des spectacles peuvent avoir lieu.
Les LED illuminent les pièces en trois ambiances : bleu, jaune et rose, soit les trois teintes qui représentent chacune une saison de l'année dans l'art du Setsugekka (qui signifie littéralement « fleur blanche comme la neige réfléchie par la lune », en japonais), d'où l'établissement tire son nom –, un thème emprunté à la Chine ancienne et très apprécié durant la période d'Edo au Japon (XVIIe et XIXe siècle).

Au-delà de la poésie et de l'estampe, la philosophie japonaise sait aussi inspirer l'architecture et le design.

Pour en savoir plus, visitez le site de l'agence Shanghai Hip-Pop

Photographies : Zhang Jing



Book des Lauréats des MIAW

 
CouvBookSITE 

d'architectures en kiosque

couv dec 2024STE