Ana Moussinet : Les 7 Batignolles Et si les lieux de divertissements s'offraient un nouveau genre ? C'est ce en tout cas ce que propose Ana Moussinet avec une expérience sur mesure dans l'un des nouveaux quartiers les plus dynamiques de Paris, pour la rénovation des 7 Batignolles (17ème). Ou comment transporter les cinéphiles dans un univers inédit avant même le début du film !Bien qu'il puisse presque passer inaperçu, le cinéma 7 Batignolles bénéficie d'un emplacement de choix dans l'entreprenant quartier des Batignolles, entre le parc Martin Luther King et le Palais de Justice dessiné par Renzo Piano. Le quartier complète ainsi son offre culturelle en mettant ce nouveau lieu vie à la disposition des habitants du quartier.Le complexe s'étale sur 3 niveaux et se compose de 7 salles de 70 à 350 places, équipés des systèmes sonores et visuels les plus innovants (Sphera, Dolby Atmos et EclairColor). Le programme de 7 Batignolles se voit complété par un bar et un espace culturel de 400 mètres carrés au premier étage qui s'ouvrent sur une terrasse de 200 mètres carrés donnant sur le parc. L'architecte Ana Moussinet a choisi d'offrir un lieu de vie divertissant et coloré qui accompagne le quartier dans sa nouvelle jeunesse.Au rez-de-chaussée, le passage par la rue intérieure accueille le visiteur par une pluie de lumière, rendue possible par des anneaux en laiton brillant suspendues au plafond. Un astucieux équilibre, entre les éléments en néons verticaux qui encadrent les affiches, les écritures cursives des murs et les lignes droites qui parcourent le plafond, vient jouer de cette composition graphique et rythmée, qui pourrait aisément trouver sa place dans un lobby d'hôtel.Cette étonnante entrée en matières se poursuit dans les salles du niveau inférieur qui sont logées dans un écrin rouge vif aux motifs psychédéliques dont les lignes déroutantes, tracées du sol au plafond, accompagnent les spectateurs jusqu'aux portes des salles.La salle « Family » se distingue de ses pairs par son intérieur ludique. Les murs sont ornés de motifs en origami colorés, dans lesquels se cachent des animaux que les enfants peuvent s'amuser à répertorier en attendant le départ du film, confortablement installés dans les fatboys face au grand écran.L'architecte investit le dernier niveau du complexe avec autant de détails optiques. Le sol blanc terrazzo et le plafond en panneaux de laiton doré reflète finement le mobilier épuré en mousse irisée. Le bar, tout de bleu vêtu, agrémenté de tabourets en bois vient contraster avec l'importante luminosité du lieu.Le complexe s'intègre avec justesse dans l'énergie qui se dégage du quartier, d'autant qu'il est destiné à accueillir des concerts, lectures et manifestations artistiques, qui font d'ores et déjà de cet agora un lieu de vie et de rencontres.Une mise en scène rythmée et audacieuse, de quoi s'en faire tout un film !.Pour en savoir plus, visitez le site d'Ana MoussinetPhotographies : DR Précédent Suivant