Apprécier une mise en beauté au milieu d'une nature domestiquée ? C'est en tout cas le concept que propose le salon de coiffure Les Dada East, à Bastille (11ème), imaginé par Joshua Florquin. Une oasis bienvenue qui procure un moment privilégié, en dehors de la routine citadine des parisiens.

Les Dada East, initiés par le styliste visagiste Edoardo Seghi, ont plus d'un tour dans leur trousse à maquillage. Le salon de beauté, nommé en hommage au mouvement d'art du XXème siècle, les dadaïstes, accueille, en plus de ses clients en quête d'un nouveau visage, des expositions d'arts et des vernissages.

Un concept original qui se devait d'évoluer dans une enveloppe unique. Afin répondre à la philosophie de la maison, le salon avait déjà fait appel à Joshua Florquin pour l'élaboration de un premier salon à Trousseau dans le 11ème arrondissement de Paris. C'est donc tout naturellement que l'architecte a répondu à l'appel de la conception d'une deuxième boutique, située dans le quartier parisien de la Bastille. Il imagine à l'occasion environnement sylvestre 2.0, évoluant entre les lamelles de bois brut et les plantes tropicales, et la lumière naturelle filtrée par le plafond sur-mesure.

Les 50 mètres carrés de l'échoppe longiligne sont répartis selon un plan en enfilade : l'entrée dessert l'accueil qui lui-même dessert la salle d'attente à l'est et les barbiers à l'ouest, tous deux séparés des espaces dédiés à la coupe et à la coloration par un retour. Les deux murs latéraux du salon opposent deux traitements différents : la partie orientale est caractérisée par des revêtements en carreaux de céramique blanche encadrant les espaces de coiffure en toute simplicité quand, de l'autre côté, le mur de 238 lamelles de pin sculpté s'empare de la partie est et du plafond pour prendre l'allure d'une forêt de branches, dans lesquelles viennent se glisser les luminaires encastrés. Les présentoirs des produits que le salon vend sont eux rendus discrets, incorporés dans l'imposante sculpture en bois. Les miroirs minimalistes, qui font face à cette structure, approfondissent encore l'image d'une jungle urbaine qui aurait pris racine à l'intérieur du bâtiment.
Les designers choisissent d'ajouter une sélection de plantes qui rappellent les sous-bois, comme l'Hedera, ou encore des fougères grimpantes, ainsi que des plantes tropicales épiphytes telles que des orchidées.

Ici, rien ne troublera la tranquillité...

Pour en savoir plus, visitez le site de Joshua Florquin

Photographies : Matteo Rossi

 



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