Le Studio Akademos s’est vu confier la rénovation d’un appartement situé dans un immeuble construit en 1936 d’un style art-déco tardif.

L’inspiration pour ce projet se trouve dans l’âge d’or de la Café Society, époque signature du duo à la tête du studio Akademos, et dans le glamour des années 70. Ainsi se côtoient dans une harmonie tout en contraste, du miroir, de la laque ou encore de l’inox satiné ouvrant une conversation entre ces deux époques.

C’est par un espace paré de portes de métal miroité, rehaussées de poignées de bronze dorées que l’on accède à l’appartement.

Le duo a imaginé une arche en laque brillante noire pour théâtraliser et marquer la transition entre l’espace de circulation et les espaces de réception. Le séjour se compose d’un salon et d’une salle à manger, inspirés par les univers de François Catroux, Tony Duquette ou encore Billy Baldwin pour l’hommage aux années 1970.

Dans le salon, de larges miroirs enveloppent une cheminée habillée de laques brillantes noires et ivoires. Deux niches latérales abritent une paire d’urnes en céramique rouge sang de bœuf pour leur conférer une dimension « seventies ». Le salon se complète d’un « petit théâtre », subterfuge architectural destiné à masquer la télévision derrière une paire de grands rideaux de satin bleu. Sur la table basse une boite et un plateau signés Katsu Hamanaka, acquis chez le marchand de mobilier XXe siècle Maxime Flatry.

Reliée au salon par des plinthes laquées d’un noir brillant, la salle à manger a été pensée comme un espace de réception chaleureux et se situe au centre d’un large bow-window. Le Studio Akademos a conçu une grande table en laque brillante d’inspiration années 30 ainsi qu’une suspension sculpturale émaillée. Un large miroir de la Galerie Goossens donne quant à lui à nouveau l’écho 70.

La chambre s’inspire des boudoirs de Barbara Hutton ou de Marie-Laure de Noailles tout reprenant les matérialités du reste de l’appartement. Akademos a ainsi créé une coiffeuse sur-mesure en acajou laqué brillant, accessoirisé d’objets rares comme une sphère de cristal de la Galerie Goossens et d’un ensemble de coquillages d’argent Buccellati. Une tête de lit monumentale sur mesure en inox satiné se pare d’une large tapisserie Aubusson du 17éme, entourée d’une paire de tables de chevet elles aussi en bois laqué brillant.

Enfin, la salle de bain a été pensée par le duo autour de l’imaginaire et la fascination des architectes des années 1920 - 1930 pour les paquebots. La mosaïque de carrelage bleu royal, l’omniprésence de l’inox satiné et le style art-déco de l’ensemble de la robinetterie et des accessoires transportent visuellement le visiteur à bord de l’une de ces fameuses traversées transatlantiques. Seule une paire d’appliques en bronze doré d’époque Empire vient créer une rupture temporelle dans l’espace.

 

Visuels © : François Coquerel, Michele Foti

 



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