La Contrebasse Isocèle (modèle déposé) est une création de Joël Laplane pour le Salon Révélations 2015. L'artisan avait pour objectif de créer une contrebasse au design résolument nouveau présentant une architecture simple et élancée.

Dans sa carrière de luthier spécialisé en guitare classique, Joël Laplane s'est toujours intéressé à la lutherie du violon, le violon étant la référence historique sur laquelle il s'est appuyé pour concevoir ses guitares.

La source lointaine de la Contrebasse Isocèle est la Trompette Marine, d'origine médiévale. Elle avait un corps triangulaire prolongé d'un manche avec une seule corde qui donnait, par effleurement du doigt, quelques notes harmoniques naturelles. La corde était mise en vibration par un archet, le son était émis par un petit chevalet vibrant. Trompette pour la sonorité et Marine pour l'appel aux prières dédiées à la Vierge Marie dans les couvents.

Joël Laplane précise :
"Une commande dans les années 1980 pour un groupe de musique ancienne m'a donné l'idée de créer un nouvel instrument, dérivé de la Trompette Marine, à jouer comme un violoncelle, avec quatre cordes et une touche en ébène, que j'ai appelé Viole Marine de la famille des violes. Puis en 1994, Jean-Jacques Lemêtre « Le » musicien polyinstrumentiste du Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, m'en a demandé une avec une allure encore plus scénique et aérienne, j'ai alors nommé l'instrument Violoncelle Isocèle."

Avec l'expérience réussie du Violoncelle Isocèle, Joël Laplane crée la Contrebasse Isocèle pour Révélations 2015 au Grand-Palais à Paris. L'instrument fait 2 mètres 12 de haut comme une contrebasse classique du sol à la volute. Les bois utilisés sont le cèdre du Canada pour la table d'harmonie, l'érable pour le chevalet, le padouk d'Afrique pour les côtés ainsi que l'ébène pour la touche et le cédro odorant d'Amérique du Sud pour le manche sous la touche. Les mécaniques d'accordage sont plaquées or. La table d'harmonie, feuille de bois courbée transversalement et non sculptée, est soutenue par une âme et une barre d'harmonie comme pour la Contrebasse traditionnelle dont elle garde la sonorité.

Un paradoxe apparaît : celui d'avoir un instrument à la tête haute pour une voix grave. C'est l'attitude qu'ont les chanteurs lyriques dans la légèreté et l'élévation de leur corps quand ils sont "basses". La Contrebasse Isocèle se joue comme une contrebasse traditionnelle.
La touche vient au dessus de la table d'harmonie dans la partie haute de l'instrument. Cela ne change pas le jeu habituel de la main gauche. La forme des ouïes bordant le chevalet est aussi une création, respectueuse du rôle acoustique de ces deux ouvertures. Elle rappelle un peu la forme des ouïes des Violes d'Amour de l'époque baroque.

Le salon Révélations invite au partage du 9 au 13 septembre 2015, au Grand Palais. Joël Laplane Stand G1
Pour en savoir plus, visitez le site de Joël Laplane et de Révélations



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