Située sur les hauteurs du Mont-Faron à Toulon, la Villa G s’intègre dans un paysage méditerranéen remarquable, avec vue imprenable sur la rade toulonnaise, les îles d'Hyères et les monts environnants. Réalisée par Clément Conil Architectes, cette villa contemporaine redéfinit les codes de l'architecture individuelle en jouant subtilement avec les contrastes, tant dans le choix des matériaux que dans le dialogue intérieur-extérieur.

La Villa G s’inspire de la richesse de son environnement naturel. Adossée à la pente, elle se fond dans un décor typiquement méditerranéen composé de restanques en pierre sèche, d’oliviers, de figuiers et de pins. La villa existante, perpendiculaire à la pente, a été partiellement conservée. Son volume nord, jugé plus intéressant pour les espaces de nuit, a été préservé, tandis que le volume sud a été entièrement repensé. Reconstruit, ce dernier s’ouvre désormais généreusement vers la lumière et la vue, avec des façades largement vitrées.

La nouvelle structure se distingue par sa simplicité audacieuse : un auvent en béton brut qui semble flotter au-dessus du séjour. Ce volume épuré protège des intempéries et du soleil tout en créant une transition fluide entre l’intérieur et l’extérieur. Les grandes casquettes de béton, mesurant jusqu’à 2,5 mètres, enveloppent la villa et renforcent cet effet de légèreté. Les frontières entre dedans et dehors s’estompent, favorisant un mode de vie en lien direct avec la nature.

L’architecture de l’ouvrage repose sur un jeu de contrastes. Les lignes modernes et la transparence des façades vitrées s’opposent à la massivité du béton brut et à l'aspect rugueux de la pierre naturelle. L’ancien et le moderne cohabitent harmonieusement, créant une esthétique à la fois robuste et légère, opaque et transparente.

La façade ouest, composée de béton brut, contraste avec les murs vitrés des côtés sud et est, qui capturent la lumière naturelle tout au long de la journée. Ce contraste entre l’ombre et la lumière, entre les textures rugueuses et lisses, confère à la villa une présence visuelle forte.

L’eau occupe une place particulière dans la villa, à la fois esthétique et fonctionnelle. La piscine, conçue comme un couloir de nage qui longe la villa, agit comme un miroir d’eau réfléchissant les paysages alentour. En plus de son rôle décoratif, elle participe au confort thermique de la maison, rafraîchissant naturellement les espaces intérieurs et extérieurs grâce à un effet de rafraîchissement adiabatique.

L’eau permet également de créer des jeux de lumière uniques, les reflets de la piscine projetant des formes vibrantes sur le plafond en béton, ajoutant une dimension sensorielle et presque magique à l’espace de vie.

La Villa G met à l’honneur les matériaux bruts et naturels. Le béton, la pierre, le verre et le bois se marient pour créer une architecture à la fois minimaliste et ancrée dans son environnement. Les surfaces vitrées permettent de capturer les vues panoramiques sur la rade toulonnaise, tandis que la pierre et le béton assurent une connexion solide avec le sol et le paysage méditerranéen.

L’intérieur de la villa est baigné de lumière naturelle, offrant des espaces ouverts et accueillants, où la transparence et la fluidité règnent en maîtres.

En 2024, la Villa G a remporté le Prix Logement Individuel lors du Concours d’Architecture Contemporaine ArchiCOTE, récompensant son approche novatrice et son intégration exemplaire dans le paysage méditerranéen.

 

Visuels © : Charline Noir, Clément Conil Architectes



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