Le palais de la justice se situe sur la presqu'île de Caen, au coeur de la ville. L'agence a voulu conférer à ce bâtiment une image forte et identifiable au sein même du tissu urbain jugeant que le pouvoir judiciaire ne pouvait se confondre avec un autre programme. Baumschlaqer et Eberle en sont venus à puiser dans le vocabulaire typologique du pouvoir remontant au temps de l'architecture grecque antique et plus spécifiquement de la figure du temple qu'ils jugent ancrée dans l'inconscient collectif.

Le corps du palais est un prisme à base carrée qui inscrit la représentation stable et autoritaire de l'institution judiciaire. La façade est rythmée par des colonnes en béton faisant dans un premier temps référence au modèle du temple, confère au projet une qualité monumentale et identifiable dans le tissu urbain. Une rigueur formelle contraint la façade à conserver un rythme constant évoquant certainement l'impartialité de la justice. La salle des pas perdue est ouverte sur la ville de Caen et ses monuments. À ce symbolisme architectural s'ajoute la prise en compte du développement durable. Par une double stratégie passive/active, le projet assure une faible consommation d'énergie. La façade à double peau , l'atrium et la géométrie compacte du projet permettent d'augmenter l'inertie thermique du bâtiment. Une pompe à chaleur à géothermie sur nappe d'eau souterraine offre le chauffage et le rafraîchissement par des énergies renouvelables. La récupération des eaux de pluie, la ventilation naturelle de la salle des pas perdus.

Maître d'ouvrage : APIJ/Cicobail Caisse ;Epargne
Date de livraison : 07/2015
Budget (en €ht) : 21 M€ HT
Surface (m≤) : 8 600 m2

Le projet est sélectionné pour les ArchiDesignClub Awards 2016 dans la catégorie Bâtiments publics/administratifs
Pour en savoir plus, visitez le site de Baumschlager Eberle architectes

 



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