Bertrand Guillon : La Sartine

Donnant directement sur le Vieux-Port de Marseille, Bertrand Guillon aménage La Sartine, un nouveau lieu dédié à l'épicerie fine et à la restauration. Le lieu est un rez-de-chaussée d'un immeuble haussmannien disposant d'une mezzanine, l'espace réduit est alors optimisé par l'architecte et le secret du lieu réside dans la relation entre sa partie basse et sa partie haute.

"Pour exister dans ce contexte très hétéroclite sans pour autant ajouter à la cacophonie visuelle ambiante, le traitement de la façade devait être à la fois discret et capable de se démarquer des enseignes voisines" Bertrand Guillon

Le programme devait conjuguer au sein d'un espace réduit : un espace de vente, un arrière bar intégrant service et encaissement, un bureau, un atelier de préparation et un sanitaire. La consommation étant quant à elle proposée en terrasse à proximité du vieux port et face à Notre-Dame-de-la-Garde. À l'intérieur l'architecte Bertrand Guillon imagine un mobilier sur mesure pour une atmosphère contemporaine en opposition aux archétypes néo-provençaux qui contaminent d'autres boutiques. La coupe fait la part belle à la lumière pour le projet. Grâce à un retrait de la mezzanine, la première partie du rez-de-chaussée joue avec le volume de son entrée et reste poreuse à la lumière naturelle. Ainsi La Sartine bénéficie également d'une grande vitrine devenant enseigne. Le traitement en façade est à la fois discret mais s'impose en se démarquant de ses voisines.

Afin de pallier à l'exiguïté de l'existant, Bertrand Guillon imagine une structure en acier se déployant sur plusieurs dimensions. Elle se développe jusque dans la double hauteur de l'entrée puis accueille le bar et ses équipements. Les tablettes de présentation et plans de travail ont été réalisées en chêne massif et en Corian. La mezzanine est accessible depuis un escalier dissimulé derrière le bar. Elle abrite l'atelier de préparation et le service est facilité par un passe-plat mécanique.

Photographies : Julien Kerdraon

Pour en savoir plus, visitez le site de Bertrand Guillon