Au cœur de la capitale bretonne, les Grenoblois de l'agence Hérault Arnod Architectes livrent la Cité internationale Paul Ricoeur. Zoom sur un bâtiment de plus de 7 000 mètres carrés abritant quatre programmes distincts dans un écrin harmonieux.

Rennes, ici Rennes. Depuis de nombreuses années, la métropole bretonne est en plein chamboulement : avec l'ouverture prochaine de la LGV (ligne à grande vitesse) la ville ne se trouvera plus qu'à 1h25 de Paris. Pour accueillir ce projet d'envergure, la gare vieillissante va retrouver ses habits de lumière sous la houlette des architectes-urbanistes Jacques Ferrier, Philippe Gazeau et Louis Paillard – regroupés sous le nom de FGP (a+u). Non loin de là : le quartier du Colombier, typique des années 1970, ses barres et ses tours. La zone marquée par la minéralité a elle aussi connu une vaste politique de réfection urbaine il y a peu, avec notamment la construction du musée des Champs-Libres par Christian de Portzamparc en 2006 et la rénovation de la place Charles de Gaulle adjacente et de la salle de concert du Liberté datant des années 1960. C'est dans ce contexte que s'inscrit la Cité internationale Paul Ricoeur.

L'agence Hérault Arnod Architectes se devait donc de relier cette vaste construction à un environnement urbain à l'identité renouvelée au sud, mais également au un quartier plus traditionnel situé au nord. Une deuxième problématique consistait à assembler sous une enveloppe unitaire quatre programmes différents : un centre sportif, des locaux pour l'Université de Bretagne-Loire, une résidence pour chercheurs étrangers et un restaurant universitaire. Défi, que les architectes ont balayé d'un revers de la main.

Pour ce faire, les affectations publiques sont réunies dans un socle tout en longueur aligné sur la rue et recouvert d'une double-peau en lamelles de verre et aluminium. La façade nord, disposée le long du boulevard de la Liberté, est recouverte de lames de verre blanc tantôt fixes tantôt mobiles, derrière lesquelles se trouve un jardin d'hiver ouvert sur la ville avec plantes grimpantes et fougères arborescentes. Ce parallélépipède allongé est coiffé en partie est d'un volume de logements de six étages positionné en porte-à-faux au-dessus d'une vaste terrasse. Toutes ces cellules d'habitation possèdent cuisine, salle de bains et rangements ainsi qu'une large baie vitrée donnant sur un balcon hérissonné.

Cet ensemble cohérent livré en 2016 par l'agence Hérault Arnod s'intègre ainsi remarquablement au quartier en pleine métamorphose dans lequel il s'inscrit.

Photographies : André Morin

Le projet est sélectionné pour les ArchiDesignclub Awards 2018 dans la catégorie Enseignement - Résidence universitaire

Pour en savoir plus, visitez le site des ArchiDesignclub Awards et d'Hérault Arnod Architectes

 



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