D'architectures : Numéro 257 Pour son numéro d'octobre, le magazine D'A vous invite à une promenade contrastée, entre découvertes architecturales et questions politiques. Il vous fait découvrir le très beau Naoshima Hall d'Hiroshi Sambuichi, ou l'impressionnante école CentraleSupélec de Saclay par Oma. Le dossier principal se penche notamment sur la crise actuelle que traverse le couple formé par le maire et l'architecte. En prime : un dossier technique sur les nouveaux aménagements tertiaires vous plonge en exclusivité dans les bureaux de la célèbre agence de pub BETC à Pantin.ÉDITORIAL - ANALPHABETESÀ écouter les architectes, beaucoup de maires s'arrogent le droit de vie et de mort sur leurs projets – notamment pour les logements –, réfutant tel lauréat d'un concours ou exigeant de modifier tel projet jugé trop HLM (comprendre contemporain). L'arbitraire de quelques petits barons ignorants qui demandent à changer la couleur d'un enduit ou la forme d'une toiture est courant. Malheureusement, les architectes n'osent que rarement témoigner publiquement de ces abus de pouvoir. Notre enquête montre cependant que la réalité est plus complexe. On y découvre que l'architecture est surtout instrumentalisée à des fins électorales. Ainsi des recours de plus en plus fréquents déposés par des citoyens contre une opération. Ils sont bien souvent déclenchés en sous-main par l'opposition municipale, un système fort répandu aujourd'hui, à gauche comme à droite. Lorsque celle-ci parvient à se faire élire, elle peut alors stopper les projets en arguant de sa légitimité démocratique.Le lancinant problème de l'analphabétisme des édiles en matière d'urbanisme et d'architecture est donc loin d'être la seule explication de la médiocrité de leur choix et de la destruction de notre environnement urbain et rural qui en découle.On ne demande d'ailleurs pas aux maires d'avoir du goût. Les rares élus exemplaires en politique architecturale – des petites aux grandes villes – avouent volontiers leur incompétence en la matière, ayant compris que leur rôle ne relève pas de l'ordre du jugement esthétique. L'intelligence politique consiste plutôt à choisir les professionnels qui sauront les éclairer, comme ils le font naturellement en matière de gestion financière ou de santé publique.Emmanuel Caille SOMMAIRE N°257 -OCTOBRE 2017 MAGAZINE :PARCOURSThierry Van de Wyngaert, de la politessePHOTOGRAPHIEPatrice Moreau, aller marcher dehorsQUESTION PROComment « assurer » sur le chantier ?FEUILLETONUne brève histoire de l'isolation – dernier épisodeDe l'art d'accommoder les restes ?CONCOURSRéinventer la Seine DOSSIER :LE MAIRE ET L'ARCHITECTE, UN COUPLE EN CRISE ?Abus de pouvoir ?Maintenir le dialogue avec les élusEntretien avec Yves Laffoucrière, directeur général d'I3FLe kitsch, un combat transpolitique ?Un nouveau rôle pour l'architecte ?Rencontre avec Catherine Jacquot, présidente de l'Ordre des architectes RÉALISATIONS :HIROSHI SAMBUICHINaoshima Hall, JaponPASSELAC & ROQUESExtension du site de production Technilum, Lézigno(Béziers)BRENAC & GONZALEZTrois opérations de bureaux à Paris, Gentillyet Boulogne-BillancourtCABENSAE ParisTech, campus de Paris-SaclayOMALab City, campus CentraleSupélec, campus de Paris-SaclayDouble ciel à CentraleSupélec GUIDEDESIGNLes expériences numériques de Joris LaarmanPRODUITS UTILESTECHNIQUESMobilier de bureau, nouvelles dynamiques de travailCONCOURSAGENDAQUÈZACO ? Mais à quel usage ce bâtiment est-il destiné ? Précédent Suivant