Adjara Group : Stamba Hotel L'ancienne presse d'imprimerie de Tiblissi (Géorgie), témoignage patrimonial de l'architecture soviétique, est définie par un caractère brut manifeste. Un aspect qui a largement inspiré les architectes d'Adjara Group qui réhabilitent la manufacture en un hôtel de luxe, grâce notamment à l'ajout d'éléments empruntés à l'univers glamour des années 1930.Alléger une enveloppe massive faite de briques et de béton sans lui ôter son essence ? Une gageure qui, loin d'effrayer les équipes d'Adjara Group, basé à Londres, a su stimuler leur créativité. Habitués des projets de réhabilitations audacieux, les maîtres d'œuvre convertissent un établissement manufacturier désuet situé au cœur de l'artère principale de la ville en un hôtel inscrit dans l'esprit dynamique du quartier.Tout en conservant son implantation et sa façade d'origine, les concepteurs imaginent une auberge occupant un espace caverneux qui dialogue entre intérieur et extérieur grâce à des jeux de hauteurs et des saillies transformant le bâtiment en un lieu vivant et hospitalier, quelle que soit la saison.L'atrium du grand hall d'entrée révèle l'impressionnante structure du bâtiment sur cinq étages, laissant se dégager une série de balcons éclairés par une lumière tamisée rendue possible grâce à l'ajout d'une piscine en verre, installée sur le toit, produisant des reflets qui soutiennent l'atmosphère feutrée du lieu Les poutres apparentes, renforcées de grilles de métal rouges – qui constituent l'ancien faisceau de séchage d'impression –, dégagent une façade et un toit entièrement vitrés, procurant chaleur et lumière naturelle aux nombreux éléments de végétation de l'hôtel. Le restaurant situé au rez-de-chaussée – qu'il partage avec le café, le bar et la chocolaterie –, mène à une cour intérieure verdoyante qui devient pour l'occasion un lieu d'échanges informel attirant, en plus des résidents, de nombreux habitants du quartier. Ils y dégustent une cuisine locale servie entre des murs bruts et pavés de mosaïque stylisés par la présence de mobilier aux couleurs pastels et de luminaires art-déco.L'atmosphère à la fois luxueuse et industrielle se poursuit jusque dans les étages, où les chambres, qui profitent d'une hauteur de plafond considérable, dévoilent des murs en briques d'origines et de généreuses ouvertures. Les pénates témoignent du savoir-faire de la région, allant des carreaux de céramique réalisés par le studio local Pataki aux papiers-peints, signés du designer Maya Sumbadze.Plus qu'un lieu où dormir et se restaurer, l'hôtel se veut être un véritable vivier de divertissement et dispose également d'un casino, d'une librairie, d'un musée et d'un amphithéâtre ouverts à tous.Un hôtel sanctuaire qui fait voyager ses habitants à travers le temps et les courants architecturaux.Pour en savoir plus, visitez le site de Adjara GroupPhotographies : DR Précédent Suivant