Dans les Hauts-de-Seine, cette extension d’une maison individuelle fait coexister deux architectures d’époques différentes dans un site à la topographie marquée. L’analyse technique et historique de l’existant a montré que la maison avait subi de nombreuses transformations, notamment des extensions volumétriques qui ont, avec le temps, fortement endommagé la structure initiale. Le parti a donc été de diviser l’ouvrage en deux le long d’un mur porteur en brique pour ne conserver que la partie noble en bon état.

Les pierres issues de cette démolition ont été stockées sur site puis réutilisées pour constituer une nouvelle façade le long du mur porteur mis à nu. L’extension neuve, insérée dans la topographie naturelle du site, se trouve semi enterrée côté rue et, côté jardin, s’aligne sur les héberges voisines.

La faille vitrée, nouvelle entrée de la maison, assure une transition entre les écritures architecturales de l’existant et de l’extension. La neutralité de l'écriture architecturale de la faille, permet à chaque époque d’exister par elle-même. Côté jardin, le nouveau volume, enroulé autour de la partie en pierre meulière et d’un patio, maintient cette politesse entre neuf et existant.

Pour l’extension, la brique longue de teinte claire fait écho aux belles constructions de la ville, traditionnellement bâties en pierre meulière et brique pleine. Les cadres des baies sont réalisées en béton architectonique blanc, les châssis sont en chêne naturel. 

Côté rue, l'architecture se fait plus silencieuse et introvertie pour préserver l'intimité des habitants. Au Sud, côté jardin, l’extension s’ouvre très largement pour faire face au long jardin planté d’arbres fruitiers. La façade du niveau bas, lequel accueille le salon en continuité du jardin, est entièrement vitrée, les baies coulissantes permettant une ouverture totale vers la nature tandis que le patio assure la ventilation naturelle de cet espace traversant. 

Au rez-de-chaussée, à niveau avec la rue, communiquant avec la cuisine et la salle à manger, la faille conduit à une grande terrasse en surplomb du jardin. Les quatre chambres sont toutes situées à l’étage et sous les combles. Elles sont connectées entre elles par une circulation dans la faille vitrée au-dessus de l’entrée. Ici aussi, la brique et la meulière offrent la sensation de passer par l’extérieur pour aller d’un volume et d’une époque à l’autre.

 

Viusels © : Sergio Grazia



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