16e Biennale de Lyon : Manifeste de la fragilité Reportée en 2022 pour des raisons sanitaires, elle se positionne cette année comme l’un des événements incontournables pour les amateurs d’art contemporain avec la Biennale de Venise ou la Documenta de Cassel. C’est aussi un moment très attendu du public.Si l’édition précédente, intitulée "Là où les eaux se mêlent", avait pris pour point de départ la géographie particulière de Lyon afin d’ouvrir une réflexion sur les écosystèmes contemporains, cette 16e édition emprunte plus particulièrement son fil conducteur à l’Histoire, révélant des événements qui ont, dans le passé, marqué l’actualité locale, avec des répercussions insoupçonnées à l’international sur les plans politique, économique ou social mais aussi sur le plan artistique, prouvant, si cela était encore nécessaire, combien l’art témoigne de son temps. À partir de recherches approfondies dans des archives publiques et privées, et en puisant dans les collections de nombreux musées sur le territoire régional et national ainsi que dans d’importants musées internationaux (The Metropolitan Museum, Le Centre Pompidou, Staatliche Kunstsammlungen Dresden...), les commissaires de la Biennale de Lyon 2022, Sam Bardaouil et Till Fellrath, ont constitué un "manifeste de la fragilité", qui propose aux artistes invité∙e∙s d’exprimer à leur tour leur sensibilité au monde qui les entoure et leur désir de résistance dans une actualité entravée par la pandémie et ses conséquences. La 16e édition de la Biennale de Lyon affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir. Elle imagine un monde qui, au lieu de considérer la vulnérabilité comme une marque de faiblesse, l’exploite pour tenter de reprendre le pouvoir. Elle est conçue comme une pluralité de voix résilientes qui se nourrissent de tendresse et s’épanouissent dans l’adversité.Des communautés se forment où le mot, l’image, le son et le mouvement se rencontrent, aboutissant à la rédaction d’un manifeste pour un monde irrémédiablement fragile. Visuels © : Luca Giradini Précédent Suivant