Atelier Wilda : L'Atelier du peintre Localisé dans le 14e arrondissement de Paris, cet ancien atelier de peinture appartenant autrefois à Pierre Lemaire est devenu un pied-à-terre aussi spacieux que lumineux suite à l'intervention de l'Atelier Wilda. Un résultat tout sauf évident que l'architecte est parvenu à atteindre en optimisant ces 50 mètres carrés jusque dans les moindres recoins...1970, Paris, le 14e arrondissement. Le peintre Pierre Lemaire, aidé de son fils Claude, transforme un garage situé Passage de la Tour de Vanves en atelier. Ici, ils aménagent un espace de travail, une kitchenette, un wc-douche, ainsi qu'un coin repos. S'agissant d'un lieu dédié à la création, et non à la détente, ils ne prennent pas la peine d'ériger de murs ni de cloisons, si bien que toutes les pièces, y compris les toilettes, sont ouvertes les unes sur les autres.En 2014, après le décès de Claude Lemaire, l'atelier revient à sa fille, Christine. Elle l'utilise alors comme pied-à-terre pour héberger ses proches lorsqu'ils viennent lui rendre visite à la Capitale. Mais très vite, l'héritière réalise que le bien n'est pas optimisé pour cet usage, peu propice au confort et à l'intimité. En 2017, elle fait alors appel à Willy Durieu, architecte fondateur de l'Atelier Wilda et ami de la famille. Sa mission : installer un séjour avec cuisine ouverte, deux chambres dont une d'appoint ainsi qu'une salle d'eau digne de ce nom dans les 50 mètres carrés que compte le local. Rien d'insurmontable, sauf que la réglementation en vigueur interdit toute extension de l'existant, tandis que maitres d'œuvre comme d'ouvrage aimeraient conserver « la grande fluidité et sensation d'espace offerte par l'atelier ». Il faudra donc cloisonner en veillant bien à « ne pas dégrader cette qualité spatiale », résume Willy Durieu.Pour accomplir cette tâche, le concepteur joue principalement sur deux critères : la lumière et l'optimisation des espaces. Le faux-plafond est supprimé, révélant les belles poutres en bois de la charpente ainsi qu'une agréable hauteur sous plafond. Un atout que Willy Durieu ne manque pas d'exploiter : au fond du volume, il installe la chambre principale avec la salle d'eau attenante, et crée au-dessus une petite cabane. Largement ouverte sur le séjour et accessible par un escalier à pas japonais, elle accueille un lit d'appoint et un bureau escamotable. En bas, le salon quant à lui offre une belle surface à vivre, notamment grâce à la cuisine qui épouse le mur côté cour et occupe de ce fait un minimum de place.Question luminosité, l'architecte n'est pas en manque de d'idées – ni de ressources ! Il élargit les ouvertures zénithales et perce une large fenêtre dans la cabane, donnant sur le Passage de la Tour de Vanves. L'embrasure happe ainsi le regard du visiteur, dès son entrée, offrant bel et bien le sentiment de grandeur tant escompté. Une impression renforcée par le mobilier conçu sur mesure. En bois et contreplaqué blanc, celui-ci propose de nombreux rangements et limite la quantité de commodes et autres placards nécessaires au confort des habitants. Un parti pris qui permet à Willy Durieu d'économiser encore quelques centimètres carrés, pour un résultat à la fois chaleureux et agréable, que Pierre Lemaire n'aurait, à l'époque, probablement pas boudé...Pour en savoir plus, visitez le site de l'Atelier Wilda Photographies : David FoesselIllustrations : Atelier Wilda Précédent Suivant