Localisé dans le 10e arrondissement de la Capitale, ce studio laissé bien trop longtemps dans son jus a vu ses 32 mètres carrés optimisés par l'agence parisienne Batiik Studio. Le principe ? Libérer un maximum de surface grâce à la création d'une boite multifonctionnelle abritant chambre et salle d'eau. Explications.

L'histoire de ce studio aujourd'hui ultra-fonctionnel et dont le charme aussi robuste qu'élégant rappelle celui d'un vieux bijou chiné sur une brocante débute il y a quelques années, lorsqu'un jeune célibataire l'achète pour en faire sa résidence principale. À l'époque, l'appartement – un simple volume cubique situé dans le 10e arrondissement de Paris – est en très mauvais état (pour ne pas dire délabré). Très mal aménagé, il est affublé dès l'entrée d'une chambre en mezzanine sous laquelle est abritée la salle d'eau, avec de l'autre côté, une cuisine en angle, démodée et surtout bien trop grande pour les 32 mètres carrés que compte le logement.

Conscient de la situation, le jeune propriétaire essaie tant bien que mal de s'approprier l'espace et commence à arracher les papiers-peints, révélant au passage la brutalité étonnement séduisante des murs. Face à la difficulté de l'opération, il se résout à faire appel à une professionnelle des petites surfaces : Rebecca Bénichou, fondatrice de Batiik Studio. Elle aussi voit dans  l'existant un fort potentiel, exprimé surtout par de petits détails : les parois brutes bien-sûr, mais aussi le parquet en chevron, ainsi qu'une alcôve presque toute hauteur creusée dans l'un des murs aveugles.

Autant d'atouts que l'architecte restaure évidemment sans en altérer le cachet, et qu'elle sublime par un aménagement optimal. Son idée ? Une boite noire faite de Fenix (un matériau dit "nanotechnologique") et de chêne qu'elle imbrique dans un coin du studio. Aussi riche que le sac de Mary Poppins, celle-ci renferme un lit juché sur une estrade – ce qui permet à la conceptrice d'intégrer des rangements sous le couchage et dans les quatre marches qui y mènent – ainsi que la salle d'eau et même un dressing. Entre ce volume et la fenêtre donnant sur rue, un simple plan de travail abrite tout l'équipement nécessaire pour permettre au maître des lieux de cuisiner. Enfin, quelques objets de décoration vintage finissent de souligner la singularité de ce projet paradoxalement simple et sophistiqué à la fois.

Pour en savoir plus, visitez le site de Batiik Studio

Photographies : Bertrand Fompeyrine



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