Camille Walala : Salt of Palmar L'heure est à la réservation des billets d'avion et à l'achat de crème solaire. Et quelle destination plus dépaysante que l'Île Maurice pour passer ses vacances d'été ? Si vous ne savez pas où loger sur l'archipel, pourquoi pas le Salt de Palmar, un hôtel haut en couleur signé Camille Walala qui fait rimer Océan indien et groupe Memphis italien.Construit en 2005, le bâtiment au style riad prend place sur la côte est de l'île. Comprenant 59 suites, un restaurant et un spa, le lieu de résidence est caractérisé par une identité forte, à la fois graphique et colorée, fruit d'une carte blanche confiée à l'artiste pluridisciplinaire française, Camille Walala.La mission confiée à la designer ne fut pas des plus simples : incorporer des éléments issus d'une esthétique purement mauricienne tout en créant un lieu contemporain et intemporel. Une gageure ? Certainement pas pour Walala qui, en collaboration avec la directrice artistique Julia Jomaa, réussit sans difficulté à marier son propre style pop à la large palette que l'on retrouve dans les paysages de l'Île Maurice.« J'ai été époustouflé par le nombre de couleurs vives et audacieuses que l'on trouve autour de l'île. Du vert émeraude des plantes aux couleurs changeantes du ciel, je voulais marier ces tons chauds et naturels à mes couleurs emblématiques. » Camille Walala, designerA l'origine couleur terre battue, l'extérieur du bâti se pare désormais d'une tonalité pêche plus douce, renvoyant à l'architecture vernaculaire mauricienne. En écho à l'environnement, le mobilier outdoor est quant à lui décliné en bleu cobalt ou en turquoise comme un clin d'œil aux variations de nuances de l'Océan Indien. Caractéristiques de son travail, les rayures noires et blanches rythment les intérieurs, alternant entre disposition horizontale et verticale. Les espaces de réception sont résolument les plus vibrants, associant des aplats roses à des revêtements jaunes et à du mobilier tout aussi vif.Un mélange de couleurs osé qui s'atténue au sein du restaurant où la conceptrice mise sur un environnement plus sobre aux tonalités naturelles. Pour cet espace, elle fait appel à des artisans locaux qui réalisent par exemple des paravents géométriques et des suspensions circulaires en rotin.Petit coin de paradis, le Salt de Palmar promet des vacances électriques !Photographies : Tekla Evelina Severin Précédent Suivant