Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit, l'architecte d'intérieur Tristan Auer – à qui on doit notamment Les Bains et l'hôtel de Crillon – signe un établissement aux inspirations multiples, à l'image du Marais dans lequel il s'inscrit, quartier autrefois ecclésiastique, puis aristocratique, et aujourd'hui terre du cool parisien. Savant mélange d'excentricité et de luxe, le Sinner n'a pas fini de faire parler de lui.

Fièrement installé rue du Temple (3ème arrondissement), l'hôtel Sinner ne pouvait pas mieux porter son nom. Mêlant dangereusement religion et esprit sulfureux, l'ouvrage signé Tristan Auer a tout pour devenir le nouveau spot à la mode du quartier branché de la capitale. Comprenant un restaurant, un bar, un spa privé et 43 chambres dont une suite, l'ensemble est caractérisé par d'impressionnants volumes et une atmosphère feutrée, à mi-chemin entre univers monacal et maison close. Arches géométriques et persiennes filtrant la lumière extérieure, vitraux contemporains ou éclairages à la bougie nous donnent en effet des envies de confession quand les salons privés et les œuvres érotiques nous invitent à nous désinhiber.

Les couloirs obscurs menant aux 43 chambres sont peuplés de références au catholicisme et plongent les résidents dans une ambiance mystique qui se prolonge une fois les portes rouges des pénates franchies. Largement influencés par l'esthétique des cellules des moines, les appartements associent bois sombre des parloirs aux velours des robes d'évêques. L'unique suite - nommée Justine, en référence à l'ouvrage du Marquis de Sade - synthétise toutes les inspirations du lieu, entre vertu et péché.

La messe est dite !

Pour en savoir plus, visite le site de Tristan Auer

Photographies : Amaury Lappara

Zoé Térouinard



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