Bond Society signe "LAGO", la première table d’hôtes de la cheffe Chloé Charles Créée par Christelle Gautreau et Stéphanie Morio, Bond Society est une agence d’architecture pluridisciplinaire implantée en Ile-de-France à Paris et dans le Golfe du Morbihan en Bretagne, regroupant aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs et collaboratrices.Ce sont 90m2 de secrets, qui paradoxalement, s’installent au rez-de-chaussée de l’immeuble de faubourg du 25 rue Sedaine à l’angle de la rue Froment, dans le XIe arrondissement de Paris. C’est un espace très généreusement vitré et ouvert sur les deux rues qui l’encadrent -premier défi à relever - car chez LAGO il faut « voir sans forcément être vu ».Il faut passer un sas clos par un paravent pour découvrir la cuisine ouverte de Chloé Charles, révélée à la France à travers l’émission Top Chef. Elle est séparée du salon par un comptoir sur lequel elle compose et dresse ses mets devant ses convives. La cuisine est professionnelle, conçue en inox, dans les règles de l’art, il n’y a pas d’apparat. Seules les matières comme le liège et la faïence adoucissent l’ensemble. La cuisine est vitrée sur la rue à l’inverse de la salle. Les passants voient Chloé cuisiner. Lago est au cœur d’un quartier vivant et y prend part à sa manière.Avant de passer à table ou d’aller vers le buffet, la cheffe échange avec ses invités : un moment intime, de partage et de générosité, on goûte, on regarde faire, on profite. Le salon est chaleureux, en contrepoint de la cuisine très minérale et fonctionnelle. Ici a été conçue une ambiance de coulisses dévoilée, une scène avec son décor. C’est la Cheffe et sa Sous-Cheffe qui assurent le spectacle.Il était logique de créer un écrin qui soit en symbiose avec le processus de Chloé. Ici, Bound Society a choisi un revêtement en liège clair pour les éléments menuisés incluant le comptoir. La matière striée confère au lieu une douceur visuelle et un touché sensuel en contraste avec les éléments de cuisine professionnelle lisses et en inox. Ce parement est une frontière entre « la scène » (la cuisine) et la « salle » (le salon) depuis laquelle les convives assistent à toutes les préparations. De quoi révéler le « déjà-là » pour mettre en valeur la pierre des piles structurelles en sélectionnant un parquet massif en chêne clair.Afin de limiter l’impact carbone du projet, la sélection du mobilier s’est concentrée sur des pièces chinées et réemployées. Tout comme la cuisine de Chloé, chez Lago, rien ne se perd, tout se transforme. Toute la salle à manger est tournée vers la fresque que l’artiste plasticien Patrick Pleutin a réalisé sur place. Chloé et Patrick ont tous les deux utilisé les supports inhérents à leurs pratiques, pour élaborer un repas complet sur une toile. La fresque apporte du dynamisme à cet espace et un mouvement supplémentaire.Les couleurs vives contrastent avec les teintes naturelles des matériaux utilisés. Précédent Suivant