Aux abords du jardin de Chaoyang, le Central Park pékinois (Chine), l'agence sino-américaine MAD Architects livre un projet titanesque de 220 000 mètres carrés de plancher, comprenant bureaux, commerces et logements de standing. Figure de proue de la réalisation : deux incroyables tours noires de 120 mètres de haut aux arrêtes ondoyantes et saillantes. Un nouvel emblème pour la capitale.

Situé dans le quartier d'affaires de Pékin, en bordure sud-est du parc de Chaoyang, ce gigantesque complexe mixte comprend sept immeubles répartis sur deux îlots. Le plus petit, à l'est, héberge deux résidences de 17 étages commandées par le groupe de luxe Armani Casa. Le plus grand, de 250 mètres de long par 100 de large, positionné à l'ouest, accueille pour sa part une galerie souterraine de cinq niveaux, deux imposantes tours de bureaux de 27 et 29 étages liées au centre par un socle vitré de trois étages et posées au centre d'un bassin, et une troisième, plus discrète, de 8 étages, bordée de part et d'autre par deux édifices commerciaux longitudinaux de même hauteur.

Afin de créer un ensemble en accord avec son environnement verduré, les architectes ont placé les ouvrages en retrait des voies automobiles qui entourent la parcelle, et installé entre les constructions un jardin propice à la promenade où se trouvent pins, bambous, étangs et rochers – des essences présentes pour la plupart dans la province pékinoise du Hebei. 



« On aimerait brouiller les frontières entre la nature et l'artificiel, et faire en sorte que l'un soit pensé en même temps que l'autre. »  Ma Yansong, MAD Architects

Inspirés par la topographie des montagnes locales et le patrimoine culturel national – plus précisément l'encre de Chine –, les maîtres d'œuvres imaginent pour les édifices d'achalandage un système de strates horizontales – tel un empilement de pierres –, et verticales pour les deux tours principales ; ainsi que des façades ondulantes, dont le vitrage brun contraste avec le ciel et les alentours massivement bétonnés.

L'uniformité des façades et l'aspect futuriste des gratte-ciels sont renforcés par leurs arêtes sombres qui camouflent la jointure des parois vitrées, assemblées entre elles par à un élément de menuiserie composite noir. Fixées au montant des baies par des tiges métalliques, ces nervures triangulaires arrondies et creuses participent en effet à la ventilation naturelle de l'ouvrage. Grâce à un mouvement de convection, l'air frais apporté par l'étang disposé sur le parvis est mené en partie supérieure de l'immeuble, chauffée par un soleil de plomb.

Un ouvrage surprenant et atypique marquant fortement l'horizon urbain de la capitale.

Pour en savoir plus, visitez le site de MAD Architects

Photographies : Hufton+Crow



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